Les raisons de notre colère

Publié par Bagnols sur Zep

En 1999 le collège le Bosquet ainsi que les écoles Jules Ferry, Jean Macé et Maria Montessori étaient dans une situation très difficile : dégradations, recrudescence des comportements violents, fuite des élèves en réussite, instabilité des équipes enseignantes, résultats catastrophiques aux examens, public d’origine sociale très défavorisée…

L’Education Nationale a alors décidé de classer le secteur en zone d’éducation prioritaire (ZEP) devenu depuis réseau de l’éducation prioritaire (REP).

Il aura fallu dix ans pour améliorer la situation. Dix ans d’investissement des personnels enseignants et non enseignants du collège et des écoles du réseau d’éducation prioritaire. Dix ans d’investissement des écoles rattachées, des parents d’élèves et des collectivités territoriales. Dix ans de travail d’équipe, d’échanges écoles/collège, de projets pédagogiques innovants ou expérimentaux et d’investissements matériels importants. Dix ans pour obtenir quelques résultats positifs, mais encore fragiles, grâce aux moyens supplémentaires attribués au titre de l’éducation prioritaire.

 

La situation est-elle satisfaisante pour autant ? Non ! Les indicateurs retenus pour le classement en éducation prioritaire sont encore très en-dessous des moyennes départementales, académiques ou nationales. Le gouvernement vient de maintenir en Zone Urbaine Sensible le quartier des Escanaux, secteur de recrutement des écoles primaires du réseau et du collège parce que la paupérisation de ce quartier s’accroît du fait de l’arrivée de familles en grande détresse qui ne trouvent plus à se loger dans des villes plus grandes.

Ainsi, la Zone Urbaine Sensible des Escanaux à Bagnols-sur-Cèze est à ce titre doublement pénalisée par son fort taux de catégories socioprofessionnelles très défavorisées et par son éloignement des centres de décision. Nous avons l’impression que les instances décisionnaires installées à Montpellier ne pensent à nous que lorsqu’il faut faire des économies !

Si nous sortons de l’éducation prioritaire, il faudra, rapidement, réinvestir des moyens considérables pour relever les écoles primaires puis le collège de la situation difficile dans laquelle ils vont rapidement se retrouver.

En conséquence, le collectif représentant les parents d’élèves, les personnels enseignants et non-enseignants des établissements concernés et les élus des communes de recrutement demande au recteur de l’académie de Montpellier de reconsidérer sa décision pour ne pas anéantir toutes ces années d’efforts.

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